Déclaration d’expert dans l’affaire E.L. sur l’impact des lois appliquées pour criminaliser la transmission ou l’exposition au VIH

Déclaration sous serment fournie à la Haute Cour par Michaela Clayton, une avocate spécialisée dans les droits de l’homme et possédant une grande expertise en matière de VIH/SIDA et de droits de l’homme, concluant que, selon son avis d’expert, la criminalisation du VIH n’est pas susceptible de prévenir les nouvelles infections ou de réduire la vulnérabilité des femmes au VIH, mais pourrait en fait nuire aux femmes plutôt que de les aider, et pourrait également avoir un impact négatif sur la santé publique et les droits de l’homme.

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L’affaire EL c. République

Le 19 janvier 2017, la Haute Cour de Zomba au Malawi a rendu une décision historique sur l’application du droit pénal aux cas de transmission et d’exposition au VIH par l’allaitement.

L’appelante était une femme vivant avec le VIH qui a été reconnue coupable d’avoir accompli, par négligence et par imprudence, un acte “susceptible de propager l’infection de toute maladie dangereuse pour la vie” en vertu de l’article 192 du Code pénal du Malawi pour avoir accidentellement allaité l’enfant d’une autre personne. Elle n’était pas représentée lors de son procès et a été condamnée à neuf mois d’emprisonnement.

Devant la Haute Cour, elle a fait appel de sa condamnation et de sa peine et a contesté la constitutionnalité de l’article 192 du code pénal, jugé vague et trop large. Elle a présenté des témoignage d’expert pour démontrer le “risque infiniment petit” de transmission du VIH par les femmes sous traitement antirétroviral par l’allaitement. L’État a convenu que la condamnation et la peine de l’appelante devaient être annulées et mises de côté.

Lors de l’audience du 2 décembre 2016, la Cour, par le juge Ntaba, a accordé une ordonnance de dissimulation de l’identité de l’appelant.

Le 19 janvier 2017, la Haute Cour a acquitté l’appelante et ordonné sa libération immédiate. Elle a estimé que la procédure devant le tribunal de première instance était irrégulière et ” d’un parti pris flagrant ” contre l’appelante, compromettant son droit à un procès équitable. La Cour a estimé que l’appelante ne savait pas que l’allaitement de l’enfant de la plaignante était susceptible de propager le VIH et a mis en garde contre la mauvaise application du droit pénal dans les cas de transmission et d’exposition au VIH. La Cour a recommandé qu’un recours constitutionnel soit déposé pour une décision séparée, compte tenu de l’intérêt national de la question.

L’appelant était représenté par M. Wesley Mwafulirwa de John Tennyson Associates.